La sécurité en plein air est primordiale. Surtout quand on part plusieurs jours loin de toute civilisation. Il faut planifier la nourriture, le matériel, les vêtements et … le pire. C’est-à-dire qu’il faut pallier à toutes éventualités. S’il arrivait une blessure? Si on se perdait? Il faut donc avoir avec soi des outils qui vont nous permettre de s’en sortir en vie.
Depuis nos débuts sur cette terre, les outils ont toujours été un dada, surtout pour les hommes. Le garage a pris la place de la grotte et la perceuse, celle du silex taillé. Mon grand-père disait : « Un homme, c’pas un homme s’il n’a pas un couteau ». Bref, j’ai l’impression de faire honneur à mes racines en ayant modifié mon propre couteau de survie. C’est plus qu’un outil, c’est une philosophie, un mode d’emploi pour le plein air.
3 éléments essentiels constituent l'outil : Une lame, un briquet et un sifflet. Ceux-ci représentent les trois pôles de la sécurité en plein air. La lame pour nos actions, le briquet pour la gestion de la chaleur et le sifflet pour les communications.
Actions
Un couteau n’est pas un risque ni une menace. Ce qui le rend dangereux, c’est la façon de l’utiliser. Si tu t’es déjà coupé, c’est parce que tu avais mal orienté la lame. Il y a une règle d’or : Ne jamais couper vers les autres ou vers une partie de ton corps. Pourtant, on tombe tous dans le piège un jour ou l’autre. Il en va de même pour nos actions en forêt. Ce qui nous met en danger dans le bois, ce ne sont pas les arbres qui tombent ou la possibilité de rencontrer une grosse bête. Non ! C’est plutôt comment nous gérons nos déplacements. En situation de survie, il ne faut pas s’exposer à des risques inutiles. André-François, un pionnier de la survie au Québec dirait qu’il ne faut pas courir, sauter, grimper et encore moins nager. Un scénario mortel est souvent le reflet d’accumulation de petites erreurs qui seules, sont insignifiantes, mais ensemble, mènent à la mort.
Gestion de la chaleur
Le plus grand danger dans la nature sauvage, c’est l’hypothermie. Le briquet représente évidemment la possibilité d’allumer un feu, de se tenir au chaud. Gérer sa chaleur inclut aussi d’avoir des vêtements adéquats, une tuque et des items de rechange pour différentes conditions météorologiques. Je ne porte pas jamais de coton en plein air. Cette fibre est terriblement difficile à sécher en plus d’être pesante et de permettre aux moustiques de piquer au travers à leur guise. Quelle horreur ! Personnellement, je porte de la laine ou du polyester ajusté au corps ainsi qu’une chemise et un pantalon de nylon par-dessus. Le nylon empêche les mouches de nous narguer. Dans des endroits nordiques comme au Yukon par exemple, je porte aussi un polar chaud et un manteau imperméable.
On me demande souvent quelle est meilleure pièce d’équipement à garder en tout temps de son sac à dos. La réponse à cette question risque de vous surprendre. Si je n’avais qu’une seule pièce d’équipement pour ma survie à apporter dans mon sac, peu importe la saison, ce serait un sac de couchage ! Garder nos 37 degrés Celsius représente tout un défi. Note que la météo peut nous surprendre à tous moments. Le reste, pour survivre, je le trouve dans la forêt.
Communications
Un sifflet peut être entendu cinq fois plus loin que la voix. En cas de besoin, il vous sauvera la vie ! Les communications représentent aussi la routine normale des préparatifs pour aviser une personne de notre itinéraire, de notre plan et de l’heure de notre retour. Il existe maintenant des tonnes d’appareils électroniques qui augmentent la sécurité de nos aventures comme le téléphone satellite.
En conclusion
Pour terminer, j’aimerais te partager un autre essentiel à mettre dans ton sac à dos pour tes sorties. Il s’agit d’un simple sac poubelle. Léger et imperméable, ce dernier pourrait s’avérer très utile en cas de pluie si toi ou une autre personne a oublié son 3 plis. Tu peux percer des trous pour les bras et le tour est joué ! Voilà un petit truc qui m’a sauvé de froid à quelques reprises. Évidemment quand on est certain des conditions, il pourra servir à maintenir nos terrains de jeux propres. Ils méritent nos soins et notre amour.
Regarde l’épisode avec Frédéric Dion qui nous parle des 3 pôles.
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